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4 septembre 2007

Quand faut y aller..

Mardi 4 septembre. En haut à droite du tableau, à la craie blanche, d'une écriture arrondie et appliquée.

Des milliers de petits cartables sur pattes reprennent le chemin à la fois tant attendu et tant redouté de l'école, du collège, du lycée. Des milliers de petits cartables sur pattes, un peu angoissés, un peu excités. Le bruit des stylos qui s'entrechoquent et le doux son des cahiers qui se frottent les uns aux autres, comme pour se rassurer, se dire que ça ira mieux tout à l'heure. Les ventres se tordent, les mains se crispent aux lanières des sacs, s'accrochent à la jupe de maman, s'agrippent au cou de papa. Certains, plus sensibles, plus anxieux, commencent à voir un peu trouble. Ils ravalent leurs larmes. C'est pour les petits, les larmes. A chaque rentrée, c'est le même refrain. Il y a l'appréhension du début, l'emploi du temps, les profs, les camarades. Il y a le trajet en voiture, en bus, à pieds. Et ce truc dans le ventre, qui t'empêche d'avaler quoi que ce soit, qui te serre l'estomac et te noue la gorge. Il y a ce truc dans le ventre, ce truc que tes parents n'imaginent plus, eux. Tu retrouves l'odeur familière de l'école. C'est la même dans toutes les écoles. Ce mélange de neuf, de livres, de produits ménagers. Ca sent l'école, c'est tout.

On observe les moindres mouvements de cils du nouveau prof qui nous fait face. Les mains longues et fines de celui de philosophie, la choucroute informe de celle de lettres, les petits pas hésitants de celui d'économie. On repère tous leurs tics, toutes leurs manières déjà bien établies. On sait déjà que dans une semaine, au plus tard, on tracera de petits bâtons au crayon de papier dans un coin de feuille. Des petits bâtons qui recenseront le nombre de "euuuh", "d'accord?" ou "hein" d'un prof. C'est donc avec eux que je vais passer l'année ? On essaye d'analyser les sous-entendus qu'il n'y a pas, on oublie le plus important, on trie les informations massues et on se perd à parcourir l'assemblée alentour. L'angoisse descend à mesure que les heures s'égrainent. Il faut déjà rentrer chez soi, pour mieux revenir demain. Différent.

C'est la rentrée et c'est un jour comme les autres, après tout.

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